Les articles publiés sur Facebook et LinkedIn de Patrimoine SA
Nos analyses de février à avril 2020 par rapport à la crise du coronavirus
21 avril
L’ « Helicopter Money »….ce doux terme qui résume la distribution d’argent aux banques, aux Etats, aux entreprises… Mais certains pays (la France en tête) considèrent que cela ne suffit pas. Que pour relancer la consommation et compenser la perte de pouvoir liée à la crise il faut aller plus loin et distribuer encore plus d’argent. Le problème, en fait, il y en a deux.
Le premier c’est qu’une fois qu’on distribue de l’argent, il est difficile de s’arrêter, d’autant si cela devient un acquis. La gouvernance de ce pays va être très très compliquée !
Ensuite, les Français ne consomment pas et épargnent. Certes, nous sommes en confinement, mais c’est surtout le fait qu’on nous a rabâchés qu’on était en guerre.
Difficile d’expliquer un jour que nous sommes en guerre et de s’inquiéter, comme le fait notre ministre de l’économie de la ruée des Français vers le livret A…CQFD !
16 avril
Le feu ça brule et l’eau ça mouille.
Si l’économie s’arrête, le PIB baisse.
Si l’économie s’arrête avec la possibilité du chômage partiel…le chômage explose.
Nous voilà avec des chiffres qui explosent….avec un PIB en chute de 6% au premier trimestre.
Mais cette récession est différente des autres récessions.
En 2008, la crise des subprimes et la crise de l’euro ont provoqué un traumatisme majeur, comme un coma. Et nous avons mis 5 ans pour en sortir.
Aujourd’hui, c’est un coma artificiel. Nos gouvernements ont mis l’économie dans un état de coma artificiel, le temps que l’épidémie s’arrête.
Une fois que l’épidémie sera arrêtée, on nous fera sortir du coma.
Le temps de réveil et de récupération sera long, certaines lésions seront peut-être irréversibles, mais c’est programmé, nous sortirons du coma.
Cette récession est une récession subies…”artificielle”….certes avec des effets réels.
Faillites d’entreprises, pertes d’emplois dans certains secteurs…mais nous nous sortirons de ce coma.
14 avril
Une fois la crise sanitaire à peu près réglée, plusieurs scénarii économiques se profilent :
Celui en V : Chute brutale de l’économie (maxi fin juin) telle qu’on la connait déjà et un redémarrage immédiat.
En U : Période de flottement plus longue surtout si la sortie du confinement se fait par étape.
En W : Rebond brutal après la chute brutale…tout va bien mais on s’aperçoit que tout est lent à redémarrer et que les dommages sont durables car les pays continuent à se renfermer sur eux-mêmes…donc re-chute, re-panique…mais on s’en sort quand même car l’économie finit par redémarrer.
En L : on chute et on ne se relève pas. On n’y pense pas, on oublie, vous êtes déjà trop stressés.
Le consensus opte pour le U mais comme le consensus n’a jamais toujours raison, j’opte pour le W
10 avril
75% des Allemands jugent la gestion de la crise par Angela Merkel comme satisfaisante. Et elle dit à la sortie de son confinement qu’il faut “plus d’Europe, une Europe plus forte et une Europe qui fonctionne bien”. C’est “dans l’intérêt de l’Allemagne que l’Europe sorte forte de cette mise à l’épreuve”. Or, c’est toujours crispant d’entendre que l’Europe ne fait rien et qu’il n’y a pas d’initiative européenne. Rappelons que la plus grande initiative européenne est la Banque Centrale Européenne. Sans elle, des pays comme l’Italie, l’Espagne et même la France devraient se financer, compte tenu du niveau de leurs déficits et de leurs dettes, à des taux très élevés… il n’y aurait pas de plan de relance budgétaire pour ses pays. C’est une chance d’avoir une monnaie commune qui évite les dévaluations sauvages, d’avoir une banque centrale qui finance les dettes des pays en difficultés et l’Allemagne qui accepte de « garantir de fait » l’endettement d’une partie des Etats de la zone euro.
9 avril
Comme nous en avons déjà parlé, derrière la crise du COVID19, l’effondrement des cours du pétrole perdure et cette crise pétrolière va aussi avoir des conséquences sur les équilibres économiques et géopolitiques. A l’origine, deux éléments. La Russie refuse de réduire la production de pétrole à la demande de l’Arabie Saoudite. Et le caractère vif du prince héritier MBS qui décide de faire plier la Russie coûte que coûte….et d’affaiblir un peu plus l’Iran au passage, et déstabiliser l’industrie du pétrole de schiste aux USA.
Mais Trump en a marre, il met la pression sur la Russie mais surtout sur l’Arabie Saoudite pour que cette guerre cesse….le problème c’est que la demande mondiale s’est effondrée et qu’il faudra des mois pour écouler les stocks de pétrole accumulés. Le pétrole remontera mais ce sera lent.
7 avril
Nous ne comprenons rien à la politique américaine en matière de lutte contre le coronavirus.
Et pour cause, c’est chaque Etat pour soi.
Trump dit une chose, puis son contraire, puis son contraire encore.
Comme disent certains journalistes « l’épicentre de l’épidémie se déplace vers les Etats-Unis », tant mieux pour nous !
Néanmoins, c’est quand même effrayant et tant que les Etats-Unis ne seront pas sortis de la crise sanitaire, les marchés vont secouer.
Accrochez-vous, mais ne paniquez pas.
2 avril
Plusieurs personnes nous demandent comment la BCE peut créer autant de monnaie. En effet, il y a un mois le gouvernement cherchait à faire des économies, et aujourd’hui il débourse des milliards pour compenser la perte des revenus (personnes et entreprises)…grâce à la BCE.
Un seul pays ne pourrait pas se livrer à cette création monétaire sans limite. Il serait tout de suite sanctionné par l’effondrement de sa monnaie, l’explosion des taux d’intérêt et une inflation dévastatrice dans son pays.
Mais aujourd’hui, avec la crise du COVID19, tout le monde fait la même chose, il n’y a donc pas de défiance pour un pays et l’arrêt de l’économie est déflationniste.
Donc, si tout le monde le fait, on peut le faire. Le problème sera pour plus tard, quand le gouvernement devra expliquer qu’il est important de faire des réformes…mais ça est une autre histoire.
12 mars
Nous répondons à une question posée par plusieurs internautes,….
Après la baisse brutale des actions, faut-il en acheter aujourd’hui? et comment ?
Si vous avez donc de l’épargne à placer en bourse sur le long terme, que cela soit 10.000 E, 100.000 E ou 1.000.000 E, nous vous conseillons d’acheter un tiers de votre épargne.
C’est la règle du tiers.
Les marchés ont déjà anticipé une année blanche en terme de croissance mondiale, l’envie est donc tentante. Néanmoins, il y a encore des incertitudes : la guerre du pétrole, la faillite du Liban, les mesures d’action des gouvernements, la durée de l’épidémie.
Nous conseillons donc de venir ou revenir progressivement sur les marchés. 1/3 maintenant et attendre pour les 2/3 restants.
Comment ? soit au sein d’un portefeuille classique, soit dans un PEA, soit en unités de compte dans les contrats d’assurance-vie.
Comme pour l’immobilier où le premier critère reste l’emplacement, pour les actions, c’est la sélection d’entreprise et/ou de gérant de qualité.
Rappelez-vous que vous investissez pour du long terme, un tiers maintenant et deux tiers plus tard.
10 mars
Hier, nous avons vécu une journée de panique sur les marchés financiers.
En cause, bien sûr, le coronavirus qui avait déjà contribué à la baisse des actions depuis quinze jours.
Même si nous restons confiant sur la capacité de nos scientifiques à trouver le moyen pour le neutraliser, les marchés financiers ont surtout réagi hier à la baisse du pétrole.
Une baisse brutale du pétrole à 30$ le baril déclenchée par une « sous guerre » entre l’Arabie Saoudite et la Russie.
Et cela ne plait pas du tout aux marchés.
Un pétrole bas relance la machine économique mais affaiblit les pays exportateurs de pétrole déjà bien affaiblis…et ça, personne ne sait ce que cela peut déclencher ensuite.
Comme toujours, l’analyse n’est jamais simple et l’anticipation encore moins.
Il faut néanmoins tenir le cap, votre cap.
Vous avez certainement tous de l’épargne sécuritaire (livret A, fonds en Euro), certes qui ne rapportent rien, mais qui sert quand les marchés financiers s’affolent.
Laissez passer ce train qui s’emballe, le temps est votre meilleur allié.
Il faut être patient, la tempête s’arrêtera forcément.
Surtout n’hésitez pas à prendre un RDV téléphonique ou dans nos bureaux pour en parler avec plus de détail
6 mars
Malgré un début de semaine qui repartait à la hausse, les marchés ont brutalement replongé aujourd’hui.
De la correction technique nous nous approchons de la zone de panique.
C’est les mêmes personnes qui paniquent aujourd’hui alors qu’elles étaient euphoriques quand les marchés étaient au plus haut.
Or dans un patrimoine, comme nous l’avons toujours conseillé, les actifs sont diversifiés avec ceux sans risque (fonds euro) et ceux plus dynamiques.
Nous ne changeons pas notre approche selon l’euphorie ou les paniques boursières….il faut garder le cap.
On ne cède pas aux sirènes mais on ne cède pas non plus à la psychose.
La gestion de votre argent, c’est important, c’est une vision à long terme.
Et nous sommes là pour vous aider et vous accompagner dans les périodes agitées.
Ce n’est pas que des spots sur les réseaux sociaux, n’hésitez pas à nous contacter pour échanger sur vos objectifs et mêmes sur vos inquiétudes.
5 mars
Aujourd’hui nous faisons un petit point « Sanitaire Bourse » suite au développement dans l’hexagone à la vitesse grand V du Coronavirus.
Contrairement aux catastrophes naturelles telles que les inondations et les tremblements de terre, l’activité devrait rebondir une fois que les choses reviendront à la normale : les usines et les bureaux restent intacts et la très grande majorité des personnes qui tombent malades se rétablissent. Toutefois, l’inconvénient pour les investisseurs est que cela peut amener les gouvernements à attendre de voir comment le virus se propage avant d’ouvrir les vannes budgétaires.
Les banques centrales telles que la Réserve fédérale et la Banque du Japon ont fait allusion à de nouvelles mesures de relance monétaire qui pourraient stabiliser les marchés mais avec moins d’impact sur l’économie réelle.
Une question clé pour les investisseurs inquiets face à la volatilité des marchés déclenchée par l’épidémie de Covid-19 est de savoir si l’impact sera de courte durée ou marquera un point d’inflexion à plus long terme pour l’économie mondiale – peut-être même une récession. En attendant nous surveillons de près les marchés .
28 février
Une semaine noire pour les marchés boursiers avec la crainte que l’épidémie du coronavirus entraîne une récession.
Cela serait une première. Néanmoins, la crainte d’une pandémie mondiale entraîne une baisse à court terme liée au confinement que cette crise impose. Mais si on se projette sur les prochains mois, des bonnes nouvelles concernant cette épidémie (vaccin par exemple) entraineraient un net rebond des valeurs cycliques, en lien avec le besoin fort de reconstituer rapidement les stocks des entreprises.
Dans ce contexte d’incertitudes élevées, qui donnent lieu à des scénarii extrêmes de récession ou de fort rebond cyclique, construire une allocation est un vrai défi. Nous souhaitons plus que jamais vous accompagner dans cette réflexion. Savoir prendre du recul, savoir être pertinent, savoir saisir des opportunités, savoir être patient…. En attendant, nous vous souhaitons un bon week-end.
Gestion SA – Octobre 2020