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Les élections américaines, la Bourse et quelques notions de vocabulaire !
Dans un peu moins d’un mois (3 novembre) aura lieu les élections américaines et plusieurs personnes nous interrogent sur les conséquences sur les marchés boursiers.
Beaucoup pensent que l’actuel président en favorisant les entreprises par de fortes baisses de l’impôt sur les sociétés a favorisé la croissance boursière, c’est aussi un des leitmotiv du Président et que s’il n’est pas réélu, le nouveau président augmentera les impôts et donc fera baisser la bourse américaine. En réalité, les choses sont plus complexes
Il est vrai que Donald TRUMP est bon pour le business, donc bon pour la bourse, mais mauvais pour le commerce mondial.
Par contre, Joe BIDEN apparait moins bon pour le business/bourse car plus d’impôt mais meilleur pour les relations internationales.
De toute façon, que cela soit l’un ou l’autre, l’économie et les marchés américains, comme beaucoup d’autres, sont administrés par les Banques Centrales qui inondent les marchés de liquidités et qui maintiennent les taux d’intérêts bas voir négatifs…ce qui reste quel que soit le Président américain bon pour les marchés boursiers.
Attention au vocabulaire !
En pleine la crise sanitaire, les prochaines élections américaines battent leur plein !
Face à Trump, les candidats jouent la carte du socialisme.
Mais, il ne faut pas s’y tromper, les mots n’ont pas la même définition.
Quand les candidats américains proposent de taxer les riches à hauteur de 60% ou les hauts revenus ou encore instaurer des droits de succession…tout cela, on connait bien en France et les seuils sont loin d’être similaire.
Rappelons, qu’en France, le taux d’impôt sur le revenu est de 45% (dès 158 KE de revenus annuels) + prélèvements sociaux de 17,8% (au premier euro) + la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus de 3 ou 4% (entre 250 KE et 500 KE de revenus).
Bref, en France, on dépasse les 60% dès 158.000 E de revenus annuels.
En France, les riches (nos fameux « zézés »), la cible des dernières hausses d’impôt, sont définit comme des personnes gagnant plus de 4.000 E par mois, soit 48.000 E par an.
Aux USA, la hausse d’impôt proposée concerne les revenus supérieurs à 300.000 ou 400.000 $ par an…soit 8 fois plus qu’en France !
Aux USA, vous pouvez transmettre jusqu’à 11 millions de $ sans droit de succession….en France, l’abattement n’est que de 100.000 € !!
Il y a bien un gouffre entre les « riches » aux yeux des américains et les « riches » aux yeux des français.
Quoi qu’il en soit, nous sentons bien un changement de mentalité aux USA où on parle plus de taxation de riches, d’aide aux plus démunis, de soin pour tous…
A suivre.
Gestion SA – Octobre 2020